Patrimoine : L'art roman

L'art roman
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L'art roman se développe en Europe occidentale entre le Xe et le XIIIe siècle, suivant les régions. Les historiens de l'art ont pour habitude de le diviser en quatre périodes : le préroman (environ 950-1000), le premier âge roman (environ 1000-1070), le second âge roman ou âge roman classique (environ 1070-1140) et enfin un troisième âge roman ou roman tardif (environ 1140-1200). Ce dernier peut parfois largement déborder sur le XIIIe siècle, suivant les régions, comme dans le sud-ouest de la France par exemple.

Des éléments caractéristiques de l'art roman
Si le territoire a connu beaucoup de restaurations et reconstructions au XIXe siècle, il reste tout de même quelques vestiges de cette période romane. Parmi les éléments caractéristiques, on retrouve particulièrement des absides semi-circulaires plus étroites que la nef et voûtées en cul-de-four, éclairées par une baie étroite en plein cintre (dont la plupart ont été bouchées pour laisser place à une ouverture plus large). C'est le cas de la chapelle haute de Vals, Saint-Sernin du Villaret, Sainte-Marie de Malegoude, Saint-Félix de Tounegat, Saint-Vincent de Péreille, Sainte-Marie de Roquefort-les-Cascades, Sainte-Foi, Saint-Sernin de Bensa (Lavelanet).
L'église Saint-Jean-Baptiste de Manses possède une autre particularité de l'art roman : un chevet tripartite avec abside et absidioles. Enfin, deux chevets plats, peut-être antérieurs, se retrouvent à l'ancienne église de Saint-Martin de Coutens et à Vals (église basse).
Des décors d'entrelacs et de billettes (petits cubes sculptés, alignés et superposés en bandes) se retrouvent sur les contreforts extérieurs et la corniche intérieur de Manses, dans la chapelle haute de Vals, ainsi qu'à Sainte-Foi. Les modillons sculptés restent rares. Ceux de Saint-Sernin de Bensa (Lavelanet) représentent des torsades, des fleurs, des quadrupèdes et une tête humaine.

Un décor de véritables fresques à Vals
Découvert en 1952 par l’Abbé Durand et restauré en 2008 par Jean-Marc Stouffs, le décor mural de l’abside consiste en de véritables fresques. Cette technique revient à appliquer sur un enduit de chaux humide des pigments mélangés à de l’eau. Les couleurs sont caractéristiques de la période romane : blanc (chaux), rouge (hématite), jaune (ocre) et noir (noir de carbone). Les fresques sont attribuées aux alentours de 1100-1110 et se rattachent à la sphère de production catalane du maître de Pedret.

Un art roman tardif
L'art gothique, connu en Île de France dès le XIIe siècle, n'est arrivé que bien plus tard sur notre territoire et a longtemps cotoyé le style roman. Cet art roman tardif que l'on retrouve généralement jusque dans la seconde moitié du XIIIe siècle au moins, se caractérise principalement par des portails en plein cintre dont les voussures retombent sur des chapiteaux ornés de larges feuilles d’eau, lisses, se terminant par des volutes. Ce type de décor se retrouve notamment à Limbrassac et à Manses. L'église de Teilhet possède également un portail de style roman tardif en plein cintre dont les modillons de la corniche sont sculptés de visages humains et de figures animalières.

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