Patrimoine : Le protestantisme
Au début du XVIe siècle, l’Eglise catholique est en crise. Ceci est dû en grande partie aux abus de pouvoir, à son enrichissement, et notamment à la pratique de la commende. On assiste également à un temps de crise, dû à une forte augmentation de la population, sans qu’augmentent les ressources agricoles. D’où une accumulation de hausse de prix, de famine et d’épidémies ; mais également, une baisse des salaires et l’exode rural.Tout cela était interprété par beaucoup comme une manifestation de la colère de Dieu contre les pêchés de l’Humanité. Les scènes de Jugement dernier et de l’Enfer apparaissent de plus en plus dans l’iconographie religieuse. Les pèlerinages et processions se multiplient, notamment ceux dévoués à la Vierge; le peuple essaye de racheter ses fautes et pour cela, il a grand besoin de l’Eglise, qui est absente, et qui ne peut pas les aider.
Une des réactions des populations consiste à développer une réforme du christianisme. Cette nouvelle religion, le protestantisme, émerge des thèses de Martin Luther, moine et professeur de théologie et de Jean Calvin, homme de Lettres, de Loi et théologien. Martin Luther est convaincu, notamment d’après l’épitre de Saint-Paul aux romains, que le croyant tient son salut de la seule grâce divine et qu’il ne sert donc à rien de racheter ses pêchers auprès de l’Eglise. Il préconise donc l’autorité exclusive des Ecritures saintes, une relation directe à Dieu, ce qui implique un rejet de l’autorité du Pape, le refus du culte de la Vierge, des Saints et des reliques, refus des sacrements et le libre arbitre. En 1517, il affiche, sur la porte de l’église de Wittenberg en Allemagne, les 95 thèses contre les indulgences, qu’il considère comme contraire à l’enseignement de la Bible. Il est excommunié quatre ans plus tard. Ces propos rencontrent beaucoup de succès dans toute l’Europe, mais l’affirmation réformatrice sera le fait de Jean Calvin, notamment avec la publication de l’Institution de la religion chrétienne, en 1536.
Tout ceci crée une rupture dans la chrétienté mais pose aussi très rapidement le problème de la place de la nouvelle religion en politique. Le massacre de protestants à Wassy en 1562 marque le début des Guerres de Religion.
Arrivée en Pays de Mirepoix et Pays d’Olmes au milieu du XVIe siècle, la religion réformée s’est limitée à la seigneurie de Léran et au milieu de l’artisanat du textile et du peigne.
A Bélesta, le culte catholique fut proscrit en 1559 par le sire d’Audou. Son temple fut dressé avant 1572 mais fut détruit quarante ans plus tard par Louise de Lévis-Mirepoix, veuve du sire d’Audou. En 1599, un an après la mort de celui-ci, elle choisit d’ailleurs de rétablir le culte catholique à Bélesta.
Au début du XVIIIe siècle, les Lévis-Léran avaient abandonné le protestantisme pour revenir au catholicisme.
Quelques rappels
1517 : publication des thèses de Luther.
1536 : publication de l’Institution de la religion chrétienne, par Jean Calvin.
1562-1598 : 1ères guerres de religion
1572 : massacre de la Saint-Barthélemy
1598 : édit de Nantes (édit de tolérance, signé par Henri IV, par lequel il reconnaît la liberté de culte aux protestants)
1610-1629 : 2èmes guerres de religion
1685 : révocation de l’édit de Nantes (signé par Louis XIV, interdisant le culte protestant sur le territoire français).
Une des réactions des populations consiste à développer une réforme du christianisme. Cette nouvelle religion, le protestantisme, émerge des thèses de Martin Luther, moine et professeur de théologie et de Jean Calvin, homme de Lettres, de Loi et théologien. Martin Luther est convaincu, notamment d’après l’épitre de Saint-Paul aux romains, que le croyant tient son salut de la seule grâce divine et qu’il ne sert donc à rien de racheter ses pêchers auprès de l’Eglise. Il préconise donc l’autorité exclusive des Ecritures saintes, une relation directe à Dieu, ce qui implique un rejet de l’autorité du Pape, le refus du culte de la Vierge, des Saints et des reliques, refus des sacrements et le libre arbitre. En 1517, il affiche, sur la porte de l’église de Wittenberg en Allemagne, les 95 thèses contre les indulgences, qu’il considère comme contraire à l’enseignement de la Bible. Il est excommunié quatre ans plus tard. Ces propos rencontrent beaucoup de succès dans toute l’Europe, mais l’affirmation réformatrice sera le fait de Jean Calvin, notamment avec la publication de l’Institution de la religion chrétienne, en 1536.
Tout ceci crée une rupture dans la chrétienté mais pose aussi très rapidement le problème de la place de la nouvelle religion en politique. Le massacre de protestants à Wassy en 1562 marque le début des Guerres de Religion.
Arrivée en Pays de Mirepoix et Pays d’Olmes au milieu du XVIe siècle, la religion réformée s’est limitée à la seigneurie de Léran et au milieu de l’artisanat du textile et du peigne.
A Bélesta, le culte catholique fut proscrit en 1559 par le sire d’Audou. Son temple fut dressé avant 1572 mais fut détruit quarante ans plus tard par Louise de Lévis-Mirepoix, veuve du sire d’Audou. En 1599, un an après la mort de celui-ci, elle choisit d’ailleurs de rétablir le culte catholique à Bélesta.
Au début du XVIIIe siècle, les Lévis-Léran avaient abandonné le protestantisme pour revenir au catholicisme.
Quelques rappels
1517 : publication des thèses de Luther.
1536 : publication de l’Institution de la religion chrétienne, par Jean Calvin.
1562-1598 : 1ères guerres de religion
1572 : massacre de la Saint-Barthélemy
1598 : édit de Nantes (édit de tolérance, signé par Henri IV, par lequel il reconnaît la liberté de culte aux protestants)
1610-1629 : 2èmes guerres de religion
1685 : révocation de l’édit de Nantes (signé par Louis XIV, interdisant le culte protestant sur le territoire français).
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