Les XIIIe et XIVe siècles sont marqués, dans le sud de la France, par le développement de villes nouvelles. Les bastides sont des centres de peuplement générant des revenus par l’imposition, permettant ainsi un contrôle des populations et une emprise sur un territoire. La charte de fondation définit l’attribution d’emplacements et éventuellement les droits et devoirs des nouveaux occupants. Enfin, elles adoptent un urbanisme établi selon un tracé planifié. Sur notre territoire, trois villes semblent correspondre à la définition de bastides. Le village actuel de Roquefixade, anciennement Bastide de Montfort, a été créée au pied du château en 1288. La Bastide de Pierre Roger, premier nom de la Bastide de Saint-André ou Bastide-de-Bousignac, semble évoquer un Pierre Roger de Bousignac dont la famille est connue au moins depuis les interrogatoires de l’Inquisition du XIIIe siècle. C’est aussi le cas de celle de Congoust, fondatrice probable de la Bastide de Congoust devenue plus tard la Bastide du Peyrat puis la Bastide sur l’Hers.
D’autres villes nouvelles, sans adopter la forme juridique d’une bastide, s’inspirent de ces plans réguliers. C’est le cas de Mirepoix, qui a adopté un plan de ville nouvelle lorsqu’elle a dû envisager sa reconstruction après qu’une inondation, en 1289, ait ravagé sa première implantation. On dénombre d’autres villages à plans réguliers, parmi lesquels on peut citer : Aigues-Vives, Bélesta, Dun, Lagarde, Laroque d’Olmes et Léran.