Montferrier : l'industrie

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Des industries variées au fil du temps
Plusieurs pôles industriels se sont successivement et conjointement installés à proximité du Touyre. L’énergie hydraulique est un moteur fiable et peu coûteux qui offre des mouvements variés grâce aux systèmes de transmission et d’engrenage. Des moulins à farine et des scieries, appartenant aux seigneurs de Lévis, sont connus dès le XVIe siècle. Au XIXe siècle, les activités s’intensifient et se diversifient. En 1921 la commune compte treize établissements le long de la rivière : deux moulins à farine, trois scieries, une usine de talc, une usine produisant de l’électricité pour l’éclairage de Montferrier et sept usines liées au textile (effilochage, teinture et filature). Montferrier fait partie du territoire lainier du pays d’Olmes qui devient, entre 1945 et 1975, le premier centre cardé français (catégorie de textiles dont les fibres démêlées grossièrement donnent un rendu moins fin que le peigné). La commune a également connu deux usines de fromages aux lieux-dits Carrial et Barthalé.

Un pôle sidérurgique important
Dès le Moyen Âge, les seigneurs de Lévis possèdent des mines de fer à Montferrier, dans le secteur de Mont-Minier. Cependant, c’est le minerai de qualité de Rancié (Haute-Ariège actuelle) qui alimente les forges du pays d’Olmes, celui de Montferrier n’étant utilisé qu’en appoint. Des moulines sont attestées entre les XIVe et XVIIe siècles et, au siècle suivant, une forge dite " à la catalane ". Toutes utilisent le procédé de réduction directe du minerai (sans passer par la fonte). La forge " à la catalane " a aujourd’hui disparu, mais les textes et la microtoponymie permettent d’en retrouver les traces et de reconstituer son organisation spatiale et son inscription dans le paysage. Ainsi la parcelle nommée " crassier de la forge ", se situe sous la parcelle " à la forge ", qui elle-même se situe en contrebas de la parcelle baptisée " réservoir ".

Les mines de talc du Fangas
Le talc est une roche très tendre et friable, de teinte blanchâtre. Celui présent sur le massif du Saint-Barthelemy (devant vous dans le fond) est exploité dès le milieu du XIXe siècle, à Luzenac, principalement pour la fabrication de peintures. Monsieur Molins décide d’entreprendre l’exploitation du côté de Montferrier. En 1896, il fait construire l'usine Sainte-Catherine, sur la rive gauche du Touyre, pour le broyage du minerai (derrière le pont, aujourd’hui disparue). En 1905, il cède ses droits à la Société Minière de Montferrier. Le nouveau directeur installe un câble transporteur reliant le site d’extraction à l’usine de traitement. Des cantines et des baraquements sont également aménagés pour la population ouvrière. L’exploitation de ces mines se fait d’abord dans les galeries, puis, à ciel ouvert et ne peut donc s’effectuer que de juin à octobre. En moyenne ce sont 100 à 150 ouvriers qui travaillent à la mine chaque été. Cependant, des difficultés rencontrées dans l’exploitation, notamment des éboulements en 1961, compromettent son avenir. En 1969, la société Talc de Luzenac, principale actionnaire depuis de nombreuses années, ferme les mines de Montferrier.

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