Lagarde : l'histoire du village
Les seigneurs de Lagarde
Lagarde occupe une position intermédiaire, à la limite du comté de Foix et de la vicomté de Carcassonne. Le village appartient en partie à cette dernière mais aussi au prieuré de Camon. Après la croisade contre les cathares au XIIIe siècle, le seul maître est Gui de Lévis, vainqueur venu du nord qui constitue la " Terre du Maréchal " ou " Terre de Mirepoix ". Entre 1300 et 1367, l’éphémère seigneurie de Lagarde-Montségur en est extraite pour être donnée en héritage à François de Lévis-Lagarde. Le village revient ensuite aux Lévis-Mirepoix jusqu’à la Révolution.
La forme du village
Les rues du village se coupent à angle droit déterminant ainsi des îlots d’habitation (moulons). Cette régularité du plan peut laisser penser que la fondation du village découle d’une volonté seigneuriale pour attirer les populations. Aucun fossé n’est mentionné ce qui exclut un rôle défensif du site. Les aménagements postérieurs ne permettent pas de retrouver de façon certaine la configuration d’origine. On sait qu’au XVIIIe siècle le périmètre est délimité par les rues du Coustou au nord, du moulin à l’est, des Pyrénées à l’ouest et de Montségur et Notre-Dame au sud.
Les chapelles disparues
Cinq chapelles, aujourd’hui disparues (sauf celle du cimetière) ont existé sur la commune. Les chapelles Notre-Dame (au sud du village), Saint-Pierre (à l’est) et Saint-Jean (à l’ouest) sont des annexes du prieuré de Camon aux XVe et XVIe siècles. La dernière, située près du hameau de Jalabert, est encore utilisée en 1842 bien qu’elle apparaisse en ruines sur la carte Cassini. La chapelle Saint-Martin (au nord-est de Sibra) figure, elle, en état. Pourtant, mentionnée aux XVe et XVIe siècles, elle était déjà en ruines au début du XVIIIe siècle. Enfin, la chapelle du cimetière, construite en 1690 par les Lévis-Mirepoix (date et blason martelé au-dessus de la porte), a été rénovée à la fin du XIXe siècle. Le cimetière abrite les tombeaux de Villary de Fajac et des frères Espert.