Histoire : La Révolution française
Dans le contexte des désordres liés à la Révolution française, les cahiers de doléance permettent notamment de se rendre compte de la pauvreté de la population et de la lourdeur des droits seigneuriaux existants sur notre territoire. La suppression du régime féodal et des droits qui lui sont attachés par l’Assemblée Nationale génère espoir et peur, ce qui amène la formation volontaire et spontanée de milices dans les communes. Le 9 août 1789, à l'initiative de Durand Cailhau, un notable du Peyrat, elles s’associent en une confédération organisée, la première du royaume. L’initiative est reprise à son compte par le militaire Joseph Belot de la Digne de Bélesta. Ces confédérations disparaissent avec la mise en place de nouvelles structures, les communes et départements.
Le 9 décembre 1789, l'Assemblée nationale décrète la division de la France en départements en prenant pour base les anciennes provinces ; celui de l'Ariège prend naissance le 18 janvier 1790. Cependant, jusqu’en 1794, quelques localités du territoire sont d’abord rattachées à l’Aude. C’est le cas de Bélesta et l'Aiguillon, Fougax et Barrineuf, Vilhac et Aiguillanes (commune actuelle de Lesparrou), le Peyrat, la Bastide sur l'Hers, Léran, Montbel, Camon, Belloc et Queille (actuelle commune de Saint-Quentin la Tour).
Parallèlement à tout ceci, des changements s’opèrent également au niveau des propriétés seigneuriales. En effet, la Nation procède à la saisie et vente des biens ecclésiastiques puis d’aristocrates émigrés. C’est notamment le cas de la famille de Lévis et des différentes branches qui en découlent. Les restitutions ordonnées par le Directoire en 1798 lui permettront de récupérer quelques biens dont le château de Léran qu’elle rachète en 1805.