Histoire : La "Terre du Maréchal"
À la suite du traité de Meaux-Paris en 1229, le roi Louis IX donne la terre de Mirepoix à Gui de Lévis, maréchal de l’armée de Simon de Montfort, en récompense. Cette terre, qui appartient désormais au domaine royal du Languedoc possède à peu près les limites du Pays des Pyrénées Cathares d’aujourd’hui. En sont exclus les lieux de Saint-Quentin, Queille et Belloc, conservés par la maison de Foix jusqu’au XVIIIe siècle ; Camon dépendant de l’abbaye de Lagrasse ; Montbel dont une partie est octroyée avec le Kercorb à la famille Pons de Bruyères, autre famille française ; Leychert, Roquefixade et Nalzen, appartenant à la châtellenie royale de Roquefixade. Une partie à l’ouest (autour d’Avigna) et une autre au nord-est (autour de Lignerolles) ne font plus partie du territoire aujourd’hui. À cela s’ajoutaient des territoires dans l’Hérault d’aujourd’hui et en Ile de France. De ce fait, Gui de Lévis est le plus puissant seigneur du domaine royal languedocien.
Cette terre du Maréchal, ou terre de Mirepoix, évolue quelque peu jusqu’à la Révolution et subit des démembrements suite aux diverses successions. La plus importante fut celle opérée entre la branche aînée, Lévis-Mirepoix et la branche cadette Lévis-Léran organisées toutes deux autour d’une commune principale. Ainsi en 1789, il manquait seulement aux terres de la donation primitive : la baronnie de Lapenne, perdue lors du partage de 1300 ; les seigneuries de Bélesta, l’Aiguillon et Fougax, enlevées aux Lévis-Léran le 8 juin 1567, en faveur de Jean-Claude de Lévis, sire d’Audou et la seigneurie de Lavelanet, donnée à Jean de Lévis en 1627.
L’implantation des Lévis n’aura, au final, pas suscité de longue rancœur. Malgré un régime féodal assez lourd, l’implantation française reste faible. Cette famille s’enracine par mariage avec des enfants de seigneurs locaux et garde de bonnes relations avec le comte de Foix.