Histoire : La croisade contre les cathares
Au détour de l’An Mil, un peu partout en Europe, naissent des déviances religieuses issues de la chrétienté. Ces hérésies apparaissent comme des mouvements de contestation de l’Eglise, dénonçant entre autre sa richesse. Le catharisme prend alors bien racine en Occitanie. Le pouvoir politique ne s’y oppose pas et est même plutôt partisan. On dénombre d’ailleurs un nombre important de maisons de parfaites à Dun, à Lavelanet ou encore à Mirepoix. Par ailleurs, cette cité semble être un centre important puisqu’en 1206, un grand concile cathare y réunit jusqu’à 600 parfaits.
En 1209, après plusieurs décennies de condamnations et d’avertissements, le pape Innocent III déclenche une croisade contre ces hérétiques. Les barons venus du nord de la France, menés par Simon de Montfort, mettent alors le sud de la France à feu et à sang. Les seigneurs ayant adhéré au catharisme, dépossédés et bannis, sont appelés les faydits. Notre territoire est remis à Guy de Lévis, bras droit de Simon de Montfort.
Si les seigneurs languedociens entament une résistance (reprise de territoires, attaques des troupes des croisés, etc.), la seconde croisade, lancée en 1226 par Louis VIII s’achève en 1229, par le traité de Meaux-Paris, rattachant ainsi le Languedoc au royaume de France.
La fin de la croisade des albigeois ne marque pas pour autant la fin du catharisme. Les communautés cathares se réfugient dans la clandestinité, protégées par un vaste réseau de solidarités familiales et sociales. En parallèle, le pape met en place l’Inquisition pour rechercher et punir les hérétiques. Montségur, devenu lieu de refuge pour les faydits et les religieux cathares, est assiégé de mars 1243 à mars 1244. Deux cents cathares furent ainsi brûlés au pied du pog…
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