Histoire : Autour de l'An Mil
Après la mort de Charlemagne, le pouvoir comtal mis en place à Toulouse et Carcassonne (pour ce qui concerne notre région) s’émancipe de la tutelle royale et, à leur tour, les petits seigneurs cherchent à conquérir leur indépendance. Si à la fin du Xe siècle tout le piémont pyrénéen appartient au Comte Arnaud de Carcassonne, son héritier Roger le Vieux, dans son Testament de 1002, répartit ces terres entre ses héritiers, créant ainsi le comté de Foix. Entre le XIe et le XIIIe siècle, le Pays d’Olmes et le Pays de Mirepoix passent ainsi des mains de la vicomté de Carcassonne à celles des comtes de Foix et vice-versa.
C’est dans ce contexte que les petites seigneuries, se multipliant, donnent naissance aux castrums, villages fortifiés autour d’une maison forte ou non. La plupart sont en fait des co-seigneuries, appartenant à plusieurs grandes familles du territoire, comme celle Dun ou de Péreille. C’est le cas des castrums de Dun, Laroque d’Olmes, Lavelanet, Mirepoix, Péreille, Roquefort-les-Cascades et sans doute de bien d’autres.
En parallèle, ces siècles connaissent une floraison monastique qui s’illustre ici avec le défrichement de terres incultes autour du prieuré de Camon (dépendant de l’abbaye de Lagrasse) par des moines à qui elles ont été remises. Il possède ainsi des terres à Queille, Belloc, Lagarde, Saint-Quentin, Villaret, Montbel et Teilhet. L’abbaye de Montolieu, près de Carcassonne, fonde également un petit établissement à Manses au début du XIIe siècle. Enfin, le Pays d’Olmes correspond plutôt au domaine des chanoines de Saint-Sernin de Toulouse. Ils ont des possessions à Dreuilhe, Laroque d’Olmes, Lavelanet et Lieurac.