Du Moyen Âge à nos jours
Après la croisade contre les cathares au XIIIe siècle, le village entre, comme la plupart aux alentours, dans la seigneurie de Mirepoix, également appelée "Terre du maréchal". Cette nouvelle seigneurie correspond à l’ensemble des terres données à Gui de Lévis, bras droit de Simon de Montfort. En 1301, lors du 1er partage de cette seigneurie, le village reste intégré à celle-ci. Il entre ensuite dans celle de Léran au moment de sa création, en 1329. Cependant, il constitue en 1567, avec Fougax et Bélesta, l’héritage d’un des seigneurs de Lévis-Léran, le sire d’Audou, célèbre chef de guerre protestant. Cette entité change plusieurs fois de propriétaire jusqu’à la Révolution. L’Aiguillon est alors rattachée à la commune de Bélesta mais devient indépendante en 1926. Une église Saint-Michel, dite " près du pont " , est citée en 1497. D’abord dédié à saint Sernin (XVIe-XVIIe siècles), puis à sainte Marie, l’édifice actuel est restauré et agrandi au XIXe siècle. En 1747, les maisons s’alignent déjà le long de la route donnant cette forme dite de " village-rue ".
Un jardin art déco
L'Aiguillon possède un jardin public un peu particulier....Créé dans les années 1920 par Aubin Cabrol, ce jardin se rattache au style Art déco. Inspiré de la peinture cubiste, ce mouvement artistique réagit aux formes courbes de l’Art nouveau en privilégiant les lignes simples et épurées. Ici, les haies de buis délimitent des parterres aux formes régulières et géométriques. Bâties en bois, parpaing, brique et verre, les deux petites constructions renvoient à l’architecture régionaliste (clocheton, toits pentus couverts d’ardoises…). Deux fontaines circulaires complètent la composition.