Du Moyen Âge à nos jours
Alors qu'aujourd'hui Queille est un simple hameau du village, au Moyen Âge les deux entités sont bien distinctes.
Le pays de Queille est cité dans les textes dès 957 et le castrum en 1002. Ce dernier devient une étape indispensable sur la route de Montségur du fait de la proximité de ses seigneurs avec le catharisme. Dans sa déposition devant l'Inquisition, Bernard Cairole explique :" [nous] avons fait sortir une nuit du castrum de Montségur la parfaite India avec sept autres parfaites, et nous les avons accompagnées jusqu’au castrum de Queille" Propriété privée, le château actuel résulte de plusieurs reconstructions, à partir de la base du XVIe siècle.
Correspondant au noyau primitif du village de Saint-Quentin,le Barry d’en Haut est, lui, mentionné en 960. Il porte le nom d'Amils et est doté d’une église. Après la croisade contre les cathares au XIIIe siècle, les terres de Belloc, Queille et Saint-Quentin constituent une enclave dans la terre de Mirepoix, en demeurant la possession des comtes de Foix. Elles changent plusieurs fois de main avant que les seigneurs de Lévis parviennent à l’acheter au XVIIIe siècle. Le village actuel de Saint-Quentin, développé plus tardivement que le Barry d’en Haut, adopte la forme d’un village-rue sur l’axe reliant Lavelanet à Mirepoix. La route départementale actuelle, qui le contourne, a été inaugurée en 1983.
La Tour de Saint-Quentin (propriété privée)
Elle est inscrite au titre des Monuments Historiques depuis 1944. Le donjon central, de plan rectangulaire, est entouré d’une enceinte carrée dont les angles nord et sud sont occupés par des tours carrées. Si sa première mention connue remonte à 1331, plusieurs éléments architecturaux sont à rattacher à des époques antérieures. Des baies géminées en plein cintre peuvent évoquer la fin du XIIe siècle ou le début du siècle suivant, tandis que celles à arcature trilobée sont postérieures. Les fenêtres à croisée et demi-croisée appartiennent plutôt au XVe siècle. Les corbeaux de pierre, apparaissant aux Ier et 4ème étages, devaient supporter un chemin de ronde. L’entrée principale arbore le blason de la famille de Lissac, seigneur du lieu aux XVe et XVIe siècles.
Le long du Countirou
Dès le XVIe siècle, un moulin à farine est attesté sur la rivière du Countirou. Il s’agit vraisemblablement du moulin situé le plus au sud (en direction d’Aigues-Vives). Propriété des seigneurs de Lévis, il est vendu, ainsi que la " moulinette " située un peu plus en aval, comme bien national en 1793. En 1881, un règlement est appliqué à ces deux sites qui fonctionnent, afin de permettre aux habitants de s’alimenter en eau, eux aussi, pour leurs besoins domestiques et pour ceux des animaux. À la fin du XIXe siècle, le village compte trois moulins à farine, alimentés par le Countirou.